Insigne en hauteur, en forme de bouclier à fond noir. En haut, une carte de Grèce et de Salonique vert foncé, timbrée de sept étoiles d'or. Au centre, brochant une épée d'argent à poignée d'or pointe en haut, un lion d'or debout sur le postérieur gauche et le postérieur droit (ce lion figure sur les armes de Franchet d'Esperey).

Né à Mostaganem en 1856, le futur Maréchal Franchet d'Esperey sort de Saint-Cyr en 1876 et sert au 1er Régiment de Tirailleurs Algériens. Il fait ses premières armes en 1881 pendant la campagne de Tunisie puis part se battre au Tonkin contre les Pavillons Noirs. Il prend part à l'expédition de Chine en 1900 contre les Boxers, puis commande le 60ème R.I. à Besançon. Il est Général de division en 1912 et placé à la tête des troupes du Maroc.
"Son rôle, écrit Joffre dans ses mémoires, mérite d'être souligné devant l'Histoire. C'est lui qui a rendu possible la victoire de la Marne." On ne peut mieux décrire son rôle pendant la guerre de 1914 ; il faut y ajouter que, en 1918, comme commandant en chef des Alliés à Salonique, grâce à son audace, sa rapidité d'action, son énergie, une campagne de quatorze jours suffit à faire capituler l'armée germano-bulgare et l'armistice du 29 septembre sera le prélude direct à celui du 11 novembre 1918.
Cinquante années de grands et glorieux services lui valent la dignité de Maréchal de France le 19 février 1921. Il servira encore jusqu'à un âge avancé, toujours avec la même énergie, fidèle à sa devise : "Sanz freing".