Rectangle en hauteur divisé en trois parties. A gauche et à droite trois mouchetures d'hermine noires, au centre profil gauche d'un shako bleu à cuir noir et casoar rouge et blanc, derrière le shako jaillit une grande flamme jaune ocre sur fond bleu sombre.

Ce nom de promotion désigne les Ecoles de Coëtquidan, dans lesquelles la Spéciale prend place après la guerre. Par décret ministériel du 23 mai 1947, l'Ecole devient l'E.S.M.I.A.
Elle comporte deux sortes d'élèves, les uns provenant du concours direct, les Saint-Cyriens, ayant fait un stage préalable dans les corps de troupe, les autres, sous-officiers-élèves provenant des corps de troupe. Quelles que soient leurs origines, les élèves font un an à Coëtquidan et un an en application. Portant le Grand Uniforme de Saint-Cyr, ils sont mélangés dans le Bataillon et suivent le même enseignement.
Ce nom s'oppose bien évidemment au "Vieux Bahut" de St-Cyr et signifie tout aussi clairement le renouveau de l'Ecole et l'ardeur de la jeune génération d'officiers qui commence son apprentissage dans une terre nouvelle. Ces deux idées sont symbolisées dans l'insigne par la flamme claire et jaillissante et les hermines des armes de Bretagne.
C'est durant les permissions que les élèves récupèrent le Coquillard, les statues de Kléber et Marceau ainsi que les reliques intactes du Musée du Souvenir. Lors du défilé du 14 juillet 1947, les membres de la Promotion plantent leur casoar sur le képi. Ce geste, effectué sous l'Arc de Triomphe, impressionne car le secret a été absolu. De Lattre, d'abord irrité, les félicitera par la suite.
Cette promotion fut également la première à élire son Père Système, l'E.O.A. Moinet, ardent défenseur de l'esprit et des traditions de Saint-Cyr.